Refermer le couvercle sur ses appréhensions

Vous connaissez cette appréhension, celle qui vous tord l’estomac ; qui vous impose de réfléchir à outrance à ce que vous allez faire, dire ; à inventer tous les scénarios possibles ; à tenter de scripter des dialogues qui n’existeront jamais ; de visualiser des lieux qui se révéleront bien différents de ce que vous avez imaginé.

Voilà, j’y suis. Je vais participer à un salon des auteurs dans deux semaines, et je ressens une curieuse sensation de rentrée des classes imminente…

J’ai pourtant déjà expérimenté des situations équivalentes quand je faisais de la musique, et jusqu’à maintenant, j’avais oublié ces instants angoissants qui précèdent l’arrivée vers un endroit inconnu où tu dois jouer le soir. Reviennent aussi ces moments de stress juste avant de monter sur scène.

Mais ma mémoire est tout de même bienveillante. Elle me rappelle qu’une fois les premiers pas franchis, ceux qui te séparent de l’obscurité des coulisses et t’amènent sous les projecteurs ; alors toutes ses interrogations superflues s’envolent au profit de la sensation grisante de partager ta passion.